Agnès Dubois vient de l’AFEDAP, école qui a formé la génération ayant rompu avec le bijou comme ornement pour l’orienter vers la sculpture de corps, concept nouveau sous nos latitudes. Il met en résonance l’objet avec les mécanismes mentaux liés à notre imaginaire du corps et de la peau, à ses secrets et à ses jaillissements. Il conduit à des perceptions contradictoires qui se retrouvent dans ses bagues faites de deux formes qui s’emboîtent, dans l’échappée d’une perle, dans un anneau qui s’écarte ou se resserre, s’enroule comme un bout d’écorce, dans un chaton qui se fend, dans la netteté d’un biseau ou l’enchaînement sans fin d’anneaux subtilement liés entre eux… Ces bijoux d’aspect simple qui recèlent de tels secrets une fois portés sont avant tout des supports de vie.